6 Janvier 2024
« Nous étions six – cinq garçons et une fille – insouciants, frivoles, joyeux, dans un été de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l’un d’entre nous disparaisse ? »
S’inspirant d’une histoire vécue, Philippe Besson retrace un drame de sa jeunesse, survenu dans l’île de Ré, un soir de juillet, au milieu des années 80.
Comme d'habitude avec Philippe Besson, le récit nous entraine, et nous voilà plongé dans le temps des vacances d'été, dans le temps de l'adolescence, de son adolescence ... Souvenirs, souvenirs, ce temps béni de la jeunesse, de l'émancipation et la liberté, de l'insouciance au sein d'un paradis naturel, calme, sans danger, flairant la douceur de l'été, comme l'auteur nostalgique nous le fait remarquer. (Il m'a semblé retrouver l'atmosphère légère de vacances, de liberté de La maison atlantique, cette période où les enfants et les parents font leur propre vie)
Le temps de souvenirs quasi universel : les amitiés, les rencontres, les béguins... Dans une langue simple et claire, sans fioriture,(mais pas dénué d'émotions) l'auteur raconte les faits de cet été, les évènements, les rencontres, les ressentis de ce Philippe Besson, jeune étudiant d'une "prépa" à Rouen. Sans s'appesantir, il raconte et suggère les sentiments.
Puis soudain ,le drame ! un événement fait basculer l'ambiance...et fuir l'insouciance, la pureté en un mot l'adolescence. Cette partie introspective interroge sur l'identité, les amitiés, sur la vie.
Le récit passe par un panel d'émotions : de la nostalgie à la tristesse, la culpabilité, l'incompréhension. Un texte émouvant, doucement percutant.