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Bienvenue dans mon univers : celui de la lecture. Pas un jour sans livre, que cette lecture soit plaisir ou outil de travail. Partager ce plaisir, aider à l'accès à la lecture est le but de ce blog. Passer un livre, passer des idées, passer l'envie de lire .... " J'aime à croire qu'on lit pour ne plus se sentir aussi seul, pour prendre conscience que quelqu'un est déjà passé par là et a eu les mêmes pensées , les mêmes réactions , quelqu'un qui a affronté les mêmes dilemmes, doutes et regrets que vous. " La symphonie des hasards , Livre 2 Douglas Kennedy

Dans le faisceau des vivants Valérie Zenatti Editions de l'Olivier

Dans le faisceau des vivants                       Valérie Zenatti                 Editions de l'Olivier

Merci à Babelio et aux Editions de l'Olivier pour la découverte de ces deux auteurs. 

Résumé Editeur tiré du site Babelio :

Le 4 janvier 2018, la mort d’'Aharon Appelfeld plonge sa traductrice, Valérie Zenatti, dans un véritable état de choc. Car leur relation n’était pas seulement celle d’'un écrivain et de sa traductrice. C’était aussi celle d’'un vieil homme et d'’une jeune femme, de deux amis qui se parlaient sans cesse. De quoi parlaient-ils ? D’'écriture, de langues, d'’amour, d’'animalité, d'’enfance. De la terreur d’'être traqué. Ils partageaient aussi quelques silences.
Ne pouvant se résoudre à perdre cette voix dont l’'écho résonne en elle, Valérie Zenatti cherche à la saisir par tous les moyens, suivant une trajectoire qui la conduira jusqu’'en Ukraine, à Czernowitz, la ville natale d’'Aharon.
Dans le faisceau des vivants révèle, à travers le récit d'’une complicité rare, un portrait intime du grand écrivain qu'’il fut.

Aharon Appelfeld était l’'une des voix les plus importantes de la littérature israélienne. Des jours d’'une stupéfiante clarté, paru en janvier 2018, est son dernier roman paru en France. Valérie Zenatti est sa traductrice depuis Histoire d’'une vie (prix Médicis étranger 2004).

   Ce livre est un bel hommage de l'auteure Valérie Zenatti à Aharon Appelfeld, auteur de langue hébraïque, qu'elle traduit.

"la séparation entre la vie et la mort est plus fine qu'on ne le croit , disait-il et je l'éprouve, maintenant."

C'est un travail de deuil : traductrice attitrée de l'auteur et amie de celui ci, l'annonce de sa mort est un choc pour elle. Elle va vivre ce deuil de façon personnelle et particulière comme sa relation avec l'homme de lettres, et elle nous raconte ces différents moments de surprise, de chagrin, de communication, de recherche …

"la joie de l'avoir connu et d'avoir été aimée de lui, la peine de l'avoir perdu, mais je trouverai sans doute un autre mot sur ce chemin, une image peut-être pour dire cela, la trace laissée en moi, la vie en son absence. "

L'ouvrage se veut donc avant tout élogieux, Valérie racontant son penchant pour les textes d'Aharon : admiration de ce flegme, de ces mots pesés et sous pesés.

"On a tendance à considérer l'écrivain comme un être qui comprend le monde, mais il n'y comprend pas grand-chose, c'est surtout quelqu'un qui le perçoit autrement."

Ce texte ressemble donc un peu à une explication littéraire des textes de ce grand écrivain que je ne connaissais pas. On y découvre les personnages de ses ouvrages, et leur thème.

"...lui permettait d'approcher aussi bien les êtres qu'il rencontrait que ses personnages, celle qui remontait à la source de chacun, il disait : " Pour connaitre un homme, il faut savoir comment il aime ses parents, et comme il a été aimé d'eux.""

Mais c'est aussi une admiration pour l'homme qui transparaît : cet homme qui évoque la Shoah sans la raconter, qui hanté par ce qu'il a vécu, ce qu'ils ont vécu, l'évite soigneusement et borde ce qui existe autour. Cette voix qui compte "au travers du faisceau des vivants".

"...inlassablement il a tissé les âmes de ceux qui avaient disparu dans le faisceau des vivants."

C'est un texte émouvant, vibrant de sentiments, celui du deuil, mais aussi celui de la parole de Aharon Appelfeld.

"J'aime enseigner la littérature juive, je pense qu'elle a quelque chose à dire…"

 Cependant ce récit me semble élitiste ne s'offrant qu'aux gens cultivés qui connaissent et/ou ont lu Aharon Appelfeld, ou aux personnes qui aiment la littérature.

Pour ma part, ce texte m'a donné envie d'en connaître plus sur Aharon Appelfeld, j'ai visionné les documents cités par Valérie Zénatti et je n'hésiterai pas si je les rencontre, à lire ses livres.

Thèmes :

      Eloge                                                                                         Admiration 

              Témoignage                                                            Amitié

                              Deuil                                             Amour

                                    Ecrivain 

                                            Hébreux

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