7 Avril 2019
Heureuse de retrouver le conteur Eric Emmanuel Schmitt !
Quelle écriture capable de m'emporter, de m'enchanter dans un voyage qui passe du quotidien de Paris aux contes de l'Afrique.
Résumé :
Félix, 12 ans, est désespéré. Sa mère, la merveilleuse Fatou, qui tient à Belleville un petit bistrot chaleureux et coloré, est tombée dans une dépression sans remède. Elle qui incarnait le bonheur n'est plus qu'une ombre.
Où est passée son âme vagabonde ? Se cache-t-elle en Afrique, près de son village natal ? Pour la sauver, Félix entreprend un voyage qui le conduira aux sources invisibles du monde.
Eric Emmanuel Schmitt propose encore des personnages truculents mais émouvants :
citons : - Fatou, la mère dynamique, au langage poétique qui devient un corps vidé de toute énergie ;
- les piliers du Boulot, le café de Fatou, notamment Madame Simone, mi femme-mi homme ;
- Le Saint-Esprit, le père de Félix qui réapparait en ange sauveur...
Bref un panel de personnages originaux et animés d'amitié et d'amour, tous liés autour de Fatou et de son fils Félix.
L'ouvrage est scindé en 2 parties : l'une à Paris où la vie de Félix et de Fatou va dérailler, et l'autre en Afrique, un retour aux sources nécessaires à la guérison.
Un hymne aux racines et à l'amour , un hymne à cet amour universel qui circule entre monde visible et monde invisible.
Très rapidement le roman s'éloigne du terre-à-terre pour s'envoler avec une spiritualité qui nous semble évidente dans ce voyage.
"Regarde au-delà du visible. Regarde l'invisible. Cherche l'esprit qui fait tout apparaître derrière l'apparition. Et nourris toi de la force du monde qui le sous-entend. La source invisible demeure partout, toujours, où que tu te trouves, et tu peux la capter. Celui qui regarde bien finit par voir"
4ème de couverture :
Dans l'esprit de Oscar et la dame rose et de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Eric-Emmanuel Schmitt interroge les mystères de l'animisme, la puissance des croyances et des rites issus d'une pensée spirituelle profondément poétique.
Une bien jolie histoire comme d'habitude. Dès le début du roman, on sourit voire on rit tellement Fatou entre dans notre entourage naturellement.
Merci pour ce voyage, loin de ce pays où on oublie l'essentiel, où prédominent les absurdités administratives et le pouvoir de l'argent.