12 Décembre 2011
Un pur hasard mais un hasard heureux : en décembre sort l'adaptation du livre de Olivier Adam, Des vents contraires.
Et c'est justement le livre que je viens de finir !
Une histoire tellement d'actualité, une histoire qui pourrait être celle de chacun d'entre nous.
Comme la quatrième de couverture, nous le résume :
" Depuis que sa femme a disparu sans plus jamais faire signe, Paul Anderen vit seul avec ses deux jeunes enfants. Mais une année s'est écoulée, une année où chaque jour éait à réinventer, et Paul est épuisé. Il espère faire peau neve par la grâce d'un retour aux sources et s'installe alors à Saint-Malo, la ville de son enfance. "
Un personnage principal qui vit pour ses enfants, qui survit par devoir. Et qui attend chaque jour un fait, un évènement, le retour de sa femme, disparue sans raison.
A l'image de la nature bouleversée qu'est la mer, il lutte, ses émotions le bouleversent et le submergent.
Mise en exergue cette citation de Philippe Djian qu inaugurent le thème :
" On ne refait pas sa vie
On continue seulement
On dort moins bien la nuit
On écoute patiemment
De la maison les bruits
Du dehors
L'effondrement "
Un texte bouleversant.
On entre dans la détresse de cet homme et on voit les petits souffrir de l'absence.
Le personnage tente de leur éviter le manque : il lutte contre l'absence et contre lles préjugés des "gens bien-pensants".
Il finit aussi au gré des vents par s'entourer d' une faune pittoresque de personnages perdus, exclus, dont les fils de la vie s'entre-croisent finalement.
Des personnages aussi en proie à la douleur des relations parents-enfants / enfants-parents, souffrance qui peut mèner à l'oubli de soi, voire à la mort .
Reste donc une histoire poignante qui prend corps dans la triste réalité de l'actualité.
L'écriture suit la pensée du personnage.
Un récit structuré, organisé en 3 temps : Hors saison / Les grandes marées / A perte de vue , en cercle clos.
A regretter cependant une suranbondance de descriptions un peu longues.