Bienvenue dans mon univers : celui de la lecture. Pas un jour sans livre, que cette lecture soit plaisir ou outil de travail. Partager ce plaisir, aider à l'accès à la lecture est le but de ce blog. Passer un livre, passer des idées, passer l'envie de lire .... " J'aime à croire qu'on lit pour ne plus se sentir aussi seul, pour prendre conscience que quelqu'un est déjà passé par là et a eu les mêmes pensées , les mêmes réactions , quelqu'un qui a affronté les mêmes dilemmes, doutes et regrets que vous. " La symphonie des hasards , Livre 2 Douglas Kennedy
29 Juin 2020
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782714474056 |
PRIX | 22,90 € (EUR) |
Douglas Kennedy est né à New York en 1955, et vit entre les Etats-Unis, le Canada et la France.
Auteur de trois récits de voyages remarqués, dont Combien (2012), il s’est imposé avec, entre autres, L’homme qui voulait vivre sa vie et La Poursuite du bonheur (1998 et 2001), suivis des Charmes discrets de la vie conjugale (2005), de La Femme du Ve (2007), Quitter le monde (2009), Cet Instant-là (2011), Cinq jours (2013), Mirage (2015), La Symphonie du hasard, tomes 1, 2 et 3 (2017 et 2018) ainsi que son recueil de nouvelles Murmurer à l’oreille des femmes (2014) et son essai Toutes ces grandes questions sans réponse (2016), tous parus chez Belfond et repris chez Pocket.
J'ai plaisir à lire les romans de Douglas Kennedy, je sais que c'est toujours une lecture agréable, voire enchanteresse.
Il a su me charmer avec L'homme qui voulait vivre sa vie, Quitter le monde, et bien que plus triste et dramatique , j'ai adoré la trilogie La Symphonie du Hasard.
Ses thèmes de prédilection sont la recherche du bonheur, les relations humaines, l'amour et les sentiments.
Isabelle, l'après-midi n'échappe pas à ces thèmes . Comme le titre l'indique, le roman met en valeur Isabelle, la femme rêvée, fantasmée, aimée, l'objet de l'amour d'une vie, de l'amour impossible :
(C'est donc avec plaisir que j'ai profité de cette lecture grâce à NetGalley et aux éditions Belfond que je remercie. )
Après La Symphonie du hasard, Douglas Kennedy nous offre une œuvre sensuelle, délicate, nostalgique, sur les amours contrariées, le destin que l’on se forge et les regrets qui peuvent jalonner l’existence. C’est aussi sa déclaration d’amour à Paris, ville de tous les possibles et de toutes les réinventions.
Avant Isabelle, je ne savais rien du sexe.
Avant Isabelle, je ne savais rien de la liberté.
Avant Isabelle, je ne savais rien de la vie.
Paris, début des années 1970.
Dans une librairie de la rive gauche, un jeune homme rencontre une femme. Il est américain, étudiant, sans le sou, et a tout quitté pour assouvir ses fantasmes de la Ville Lumière ; elle est française, un peu plus âgée, sophistiquée, mystérieuse et… mariée.
Entre Sam et Isabelle, c’est le coup de foudre.
Commence alors une liaison tumultueuse, des cinq à sept fiévreux, des rendez-vous furtifs, des moments volés. Mais Sam veut plus. Isabelle lui a ouvert les portes d’une autre vie mais est-elle prête à tout lui sacrifier ? La passion saura-t-elle résister au quotidien, aux épreuves et au temps qui passe ?
Le roman nous offre une vision de cette passion , de son début, la rencontre à la fin. Sam le narrateur nous raconte sa vie et ses surprises, sa recherche de l'amour. Une vie donc avec ses bonheurs, ses conventions, ses obstacles, ses pièges, ses pulsions… La vie n'est pas cet écoulement si simple du temps, elle est hachée :
"Dans la vie, il y a des périodes -rares- durant lesquelles tout nous laisse tranquille : les catastrophes, les pertes, les terribles problèmes des autres."
Sam vit entre les USA et la France, il est tiraillé entre ses deux modes de vie, l'un professionnel, l'un moraliste, l'autre fait de plaisir, passionné. Il est tombé amoureux de Paris, de ce mode de vie bohême , de cet amour
"cette idylle parisienne te paraîtra aussi une dernière illusion de liberté avant de rentrer faire ce que font tous les autres Yankees …"
Habituée à lire Douglas Kennedy et charmée par ses romans, j'ai lu avec plaisir celui ci grâce à l'écriture fluide, mais je n'y ai pas trouvé la même intensité. Je me suis même lassée de l'histoire de cette passion dévorante entre Sam et Isabelle. Une vision de l'amour tiraillée entre version américaine et française.
J'ai détesté le personnage de cette héroïne, caricature de la Française, libérée, maîtresse hystérique, égoïste et tyrannique. Sous prétexte de recherche de la liberté, Isabelle souffle le froid et le chaud, sans jamais chercher à rompre avec son confort marital et sociétal.
Le roman nous livre donc une vision qui s'étiole entre grandiloquence des sentiments et désillusions, mensonges, non-dits et trahison...
J'ai aussi été choquée du traitement de l'image de la femme : Sam n' est entouré que de femmes sous leurs plus mauvais jours : alcoolique, dépressive, violente, jalouse …. Et en pauvre homme, n'est que le jouet de ces dangereux démons.
Les ressorts aussi m'ont semblé simplistes : la mort et/ou maladie de l'enfant, le cancer...
Bref la vie de Sam m'a semblé finalement malgré le travail sur les émotions, .... monotone et ordinaire, malgré le roulement des périodes de doute et de bonheur.
A mon sens : pas un des meilleurs De Douglas Kennedy.