21 Avril 2020
Décevant ! J'espérais beaucoup de ce titre et de ce prix Goncourt.
Il m'a été offert par un ami dont la femme libre et indépendante avait aimé la lecture.
Le thème comme le titre l'indique évoque les femmes dans leur force, leur puissance.
Effectivement ce roman aborde des portraits de femmes mais contrairement au titre tributaires des hommes, impuissantes face à ces destins de femmes de sociétés où elle est reléguée à une esclave.
Des anti-héroïnes donc : Norah avocate revient chez son père en Afrique, Fanta,enseignante a suivi son mari en France, Khady Djemba, jeune veuve africaine doit rejoindre sa cousine Fanta en France et subit le destin des migrants.
Le roman aborde la déchéance de ces femmes , de leurs vies, leur souffrance.
La tonalité est angoissante, oppressante.
Certes j'adore l'écriture, raffinée, aux phrases longues et cultivées,
Le roman est aussi très poétique au sens où il utilise de nombreuses métaphores bucoliques : le flamboyant dans le premier récit qui rappelle la figure du père puissant homme déchu ici; les oiseaux dans les autres récits : corbeau, rapace ...
mais le récit, je devrais dire les récits, leurs peu de liens entre eux (ou je ne les ai pas perçus) m'ont déçu.
J'ai aimé le premier et j'aurais aimé une suite, par contre le deuxième, d'ailleurs qui parle d'un homme, puisque c'est Rudy , le compagnon de Fanta qui est le narrateur surtout m'a lassé voire ennuyé !
Le troisième même si j'ai aimé ce personnage de femme a fini par n'en pas finir justement… Même si ses souffrances m'ont touchée.
L'ensemble de l'oeuvre dans sa composition m'a déçue.
Mais je pense lire d'autres romans de Marie Ndiaye car j'ai aimé son style.