1 Juin 2020
Pas d'oeufs de Pâques cette année !
Résumé
L'apparition à Bombay d'une terrible épidémie, la surgrippe - nouvel avatar d'un virus à transformations perpétuelles - donne au biologiste Eric Alleaume l'occasion de reprendre d'urgence des recherches virologiques naguère interrompues, parce que jugées trop dangereuses. Sous les pressions contraires des autorités et de l'opinion, le voilà lancé dans une épuisante course contre la mort, cependant que chaque jour la liste mondiale des victimes s'allonge…
Manipulations génétiques, laboratoires ultra-secrets, arcanes des politiques sanitaires, course à l'argent et aux honneurs: au fil d'une intrigue qui ne laisse nul répit, nous découvrons ce neuvième jour de la création, où l'homo sapiens maîtrise tous les moyens d'autodestruction.
D'actualité ! pourtant ce texte date de 1994.
J'ai été bluffée par ce roman si bien mené, un roman d'anticipation pour l'époque mais tellement réaliste de nos jours.
Le héros Eric Alleaume est biologiste et va se trouver confronté à une épidémie mondiale. C'est la course au vaccin pour lui et son équipe, c'est cette période troublée, anxiogéne que nous venons de passer en cette année 2020 :
"On ne peut pas mettre la société en panne, pour des mois, et renvoyer les gens chez eux dans des immeubles où la surgrippe prendra aussitôt l'ascenseur… "
"Projets controversés de dissolution provisoire du contingent, de fermeture des écoles sous forme d'allongement sine die des vacances d'hiver. "
Ce roman permet de décrire cette société qui flirte entre bienfaits des progrès technique et technologique et dangers, qui permet une réflexion sur la science et le nouveau rôle des hommes,
avec des relents de vécu pour nous.
"Comme disait déjà Thucydide, quatre cents ans avant notre ère, en voyant les gens s'effondrer (d'on ne sait quoi d'ailleurs dans les rues : "Accourue de la lointaine Asie, la menace tournait autour de nous.""
C'est très bien écrit,un récit classique et chronologique mais un roman haletant avec un héros scientifique mais humaniste et surtout humain.
Le huitième, tu as chassé l'homme du paradis terrestre pour le punir d'avoir touché aux fruits de l'arbre de la Connaissance. Mais le neuvième jour, mis en goût, le sapiens s'est donné les moyens de détruire ou de transformer, tout seul, la création. Et il fait ce qu'il peut sans savoir forcément ce qu'il fait.
Quatrième de couverture :
Avec ce roman - à peine une anticipation - d'un temps où le virus se propage à la vitesse des avions, et la terreur à la vitesse des médias, l'auteur de Vipère au poing révélait, au soir de sa vie, une passion de comprendre le monde.